Le plus souvent, l’infection urinaire se manifeste par une sensation de brûlure à la miction, par des douleurs abdominales ou encore par de la fièvre. Heureusement, elle reste sans gravité lorsqu’elle est bien soignée. Alors, pour en savoir plus sur ces bactéries qui s’invitent jusque dans vos toilettes et surtout, comment vous en débarrasser, lisez cet article !
Une infection urinaire, c’est quoi exactement ?
Chaque année en France, 4 à 6 millions de patients reçoivent un diagnostic d’infection urinaire. Il s’agit du deuxième motif de consultation et de prescription d’antibiotiques.
L’origine de l’infection du système urinaire
Cette pathologie désigne une infection bactérienne touchant une ou plusieurs parties de l’appareil urinaire (ou tractus urinaire) :
- Les reins : ces organes ont pour rôle de filtrer le sang. Ils permettent d’éliminer les déchets de l’organisme, de réguler les liquides corporels, ainsi que la pression sanguine.
- La vessie : elle sert à stocker l’urine entre les mictions.
- Les uretères : pour passer des reins à la vessie, l’urine emprunte ces petits canaux.
- L’urètre : c’est par ici que l’urine termine sa course. Elle est directement conduite de la vessie aux toilettes.
Il faut savoir que l’appareil urinaire est différent selon le sexe. Chez la femme, le tractus est plus court que chez l’homme. C’est pourquoi les infections urinaires sont plus courantes pour elles. L’homme, quant à lui, possède un organe supplémentaire souvent atteint lors des infections urinaires : la prostate. L’infection urinaire peut alors se transformer en prostatite dans certaines situations.
Dans la grande majorité des cas, les germes sont transportés depuis l’anus au méat urinaire. C’est de cette façon qu’ils remontent progressivement le circuit urinaire jusqu’à coloniser l’urètre et la vessie.
Les infections urinaires sont dites “chroniques” lorsque leur fréquence est élevée (au minimum 3 fois par an). Dans ce cas, un examen cytobactériologique des urines (ECBU), ainsi qu’une échographie de la vessie et des voies urinaires seront prescrits afin d’en rechercher la cause.
Les symptômes de l’infection urinaire
Les symptômes varient d’une personne à l’autre, mais le plus souvent, les patients se plaignent :
- de brûlures ou de douleurs à la miction
- d’une envie irrépressible d’uriner (le jour, comme la nuit)
- d’une odeur désagréable en urinant
- d’urines troubles
- d’une sensation de poids et de lourdeur dans le bas-ventre
- de sang dans les urines
Et si l’infection s’aggrave, alors d’autres symptômes complètent le diagnostic :
- de la fièvre
- des frissons
- des vomissements
- des douleurs intenses dans l’abdomen, le bas du dos ou les organes sexuels
- de la fatigue
Chez les enfants, les symptômes sont parfois plus discrets. Toutefois, la vigilance est de mise si l’enfant se plaint de maux de ventre, pleure au moment d’uriner, refuse de s’alimenter ou encore fait quelques accidents au lit (énurésie).
Les différents types d’infection urinaire
Selon la localisation et la gravité de l’inflammation, on distingue 3 types d’infections urinaires.
La cystite
La cystite infectieuse est une affection banale. En effet, le circuit urinaire abrite naturellement des bactéries. C’est en vidant régulièrement la vessie qu’elles sont éliminées et qu’on évite les infections. Seulement, si l’urine est retenue trop longtemps dans la vessie, la bactérie Escherichia Coli prolifère dans la vessie et provoque une inflammation. Cette bactérie intestinale se trouve en grand nombre au niveau de la région anale et vulvaire. C’est ainsi qu’elle remonte par l’urètre jusqu’à la vessie.
Il peut arriver que la cystite soit suivie d’une urétrite, une inflammation de l’urètre. Il est donc important de consulter dès l’apparition du moindre symptôme.
L’urétrite infectieuse
Il s’agit d’une infection de l’urètre plus courante chez les hommes qui entre dans la catégorie des infections sexuellement transmissibles (IST). Elle peut être accompagnée d’une prostatite.
La pyélonéphrite
Si l’inflammation s’étend aux reins, on parle alors de pyélonéphrite, une affection plus grave nécessitant la prise d’antibiotiques. La durée du traitement dépend de la gravité de l’infection.
La pyélonéphrite aiguë survient généralement lorsque la cystite n’est pas traitée ou mal traitée. Le plus souvent, ce sont les femmes qui en souffrent et, plus particulièrement, lors de la grossesse. Cette pathologie est aussi fréquente chez les enfants ayant une malformation des uretères. En effet, cette dernière provoque un reflux de l’urine vers les reins.
Les causes de l’infection urinaire
L’urine contient de l’eau à 96 %, des composants organiques et des sels. Habituellement, elle est donc stérile et exempte de micro-organismes.
Le système urinaire se défend des infections par divers moyens :
- la vidange de vessie : le flux urinaire permet d’expulser les bactéries, ce qui rend leur ascension vers la vessie et les reins plus difficile,
- les parois lisses de l’urètre : la surface complique la remontée des bactéries,
- la forme de la vessie et des uretères : elles empêchent la remontée de l’urine vers les reins,
- l’acidité de l’urine : lorsque le pH est inférieur à 5,5, elle inhibe la prolifération des bactéries,
- le système immunitaire : il protège le corps et aide à lutter contre les infections,
- les sécrétions de la prostate : chez l’homme, ces substances freinent la multiplication des bactéries.
Néanmoins, malgré tous les efforts du système urinaire pour lutter contre les agents infectieux, il arrive que certaines bactéries parviennent à le coloniser. C’est le cas, par exemple, de l’Escherichia Coli dans 80 % des cas. Pour poser le diagnostic, le médecin recherchera le germe en cause de l’infection. Il peut retrouver d’autres espèces de bactéries : Staphylococcus saprophyticus, Proteus mirabilis, chlamydia, glonocoque ou encore klebsiella.
Dans la plupart des cas, la contamination bactérienne survient si le patient ne boit pas suffisamment ou s’il se retient régulièrement d’uriner.
Pour vous prémunir de l’infection urinaire, pensez donc à :
- boire souvent (au moins un litre et demi d’eau par jour)
- aller aux toilettes dès que l’envie se fait sentir
- éviter les pantalons trop serrés
- vous laver les mains avant et après le passage aux toilettes
- vous essuyer les parties intimes d’avant en arrière
- uriner immédiatement après un rapport sexuel
- changer fréquemment les protections en période de règles
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