« Source : 37°2 magazine »
Végétaux microscopiques, les microalgues font partie de notre écosystème dans lequel elles jouent un rôle déterminant, en particulier sur la photosynthèse.
Le nombre d’espèces est considérable, vraisemblablement le plus important du règne végétal. Haematococcus pluvialis est une microalgue flagellée d’eau douce appartenant à la famille des Chloro- phycées. Elle existe sous deux formes “rouge” et “verte”, la première étant plus connue car apparaissant naturellement dans les flaques d’eau après une pluie en leur donnant une couleur rougeâtre.
Sa concentration en ASTAXANTHINE est très importante ; elle contient également des acides gras oméga 3 et oméga 6.
L’Astaxanthine d’Haematococcus pluvialis le plus puissant des antiradicalaires
L’Astaxanthine appartient à la famille des caroténoïdes ; cependant, son action anti-oxydante est 14,3 fois plus élevée que celle de la vitamine E, dont elle n’a pas les effets secondaires, 53,7 fois plus puissante que celle du bétacarotène et 64,9 fois supérieure à celle de la vitamine C.
Elle est capable d’agir aussi bien en milieu hydrophile (eau) que lipophile (graisses) ; elle est d’ailleurs transportée par les lipoprotéines sanguines (LDL, VLDL que l’on dose avec le cholestérol) qu’elle protège. Elle a également la capacité de recycler le potentiel d’action de certains antioxydants tels que le glutathion.
Cette Astaxanthine est retrouvée de manière naturelle dans la chair de certains poissons (saumon) ou crustacés (krill) ; sous sa forme de synthèse elle est autorisée en complémentation de l’alimentation de ces derniers dans les élevages dans le but de raviver leur couleur.
A ce jour la micro-algue Haematococcus pluvialis constitue la source majeure d’Astaxanthine naturelle avec une concentration bien supérieure à celle de l’huile de krill.
Par ailleurs, cette forme naturelle offre des capacités antioxydantes plus performantes que celles de l’Astaxanthine de synthèse, certes moins coûteuse, mais dont le pouvoir antioxydant est en moyenne 20 fois inférieur.
Si certains poissons et crustacés sont capables de synthétiser une partie de leur Astaxanthine, l’homme et les mammifères en général, ne peuvent le faire.
Un freinateur de la “cascade de l’acide arachidonique”
Que ce soit dans le cadre du rhumatisme inflammatoire chronique ou de toute inflammation en général, le méca- nisme biochimique reste le même, avec emballement au niveau de la zone inflammatoire de ce que l’on appelle la “cascade de l’acide arachidonique” processus de réaction biochimique qui entraîne la production de substances appelées prostaglandines et leucotriènes pro-inflammatoires.
Le point de départ se situe au niveau de certains lipides à la surface des membranes des cellules (phospholipides) dont l’altération par les radicaux libres déclenche une libération excessive d’acide arachidonique.
Dans le cas d’un rhumatisme inflammatoire, non seulement la membrane des cellules cartilagineuses est altérée, “vieillie” par les attaques radicalaires, mais celle-ci est maintenue dans un contexte inflammatoire délétère et auto- entretenu.
La puissance anti-oxydante de l’Astaxanthine est telle que, non seulement elle est apte à protéger toute cellule de l’organisme en général, mais son action rapide est véritablement quantifiable sur des mécanismes aigus ou chro- niques comme l’inflammation (voir plus loin ses effets sur la CRP).
Là où un anti-oxydant classique n’a qu’une action préventive ou protectrice, l’Astaxanthine fait preuve en plus
d’une véritable action lorsque l’inflammation est déclarée.
Cette action est d’autant plus intéressante qu’elle s’attaque à la source du mécanisme sans aucune action indésirable sur le métabolisme, donc sans effets secondaires.
La CRP témoin biologique de son efficacité
l’Astaxanthine sur un traceur biologique faisant référence en matière d’inflammation: la Protéine C Réactive (CRP). Le taux de cette protéine est couramment évalué au cours d’analyses de sang classiques pour juger de l’intensité de l’inflammation.
Une étude clinique versus placebo a été menée dans ce sens :
Après avoir mis en évidence par de précédents travaux les effets positifs de l’Astaxanthine naturelle dans l’arthrite rhumatoïde et le syndrome du canal carpien, cette étude avait pour but de tester les effets d’un apport quotidien d’Astaxanthine naturelle sur les taux sanguins de CRP.
Cette étude a recruté des hommes et des femmes âgés de 40 à 60 ans.
Le groupe traité a reçu 4 mg / jour d’Astaxanthine naturelle en 2 prises sous forme de gélules pendant 8 semaines. Le groupe placebo (témoin) recevait quant à lui 2 gélules par jour de taille et de couleur identiques.
Cette étude en double aveugle versus placebo a été conduite pendant 8 semaines. Sur les 33 sujets à l’inclusion, 25 sont allés jusqu’au bout de l’étude en remplissant tous les critères (17 dans le groupe Astaxanthine et 8 dans le groupe placebo).
Deux analyses ont été effectuées : l’une à l’entrée, l’autre à 8 semaines avec dosage de la CRP (Quest Labora- tories, San José).
Les résultats mettent en évidence une baisse significative de la CRP dans le groupe Astaxanthine et l’absence de variation dans le groupe placebo.
La moyenne des taux de CRP dans le groupe traité avant le début de l’étude était de 1,35 pour 1,07 après 8 semaines de traitement, ce qui correspond à une baisse moyenne de 20,7 %.
Il n’y a pas eu de baisse dans le groupe placebo mais au contraire une légère augmentation de 0,93 à 1,09. Bien que l’échantillon soit de faible taille dans cette étude, le test de Mann-Whitney U montre qu’il existe une différence statistiquement significative entre les 2 groupes en ce qui concerne l’écart brut des taux de CRP entre le début et la fin de l’étude (U = 37,5, n1 = 15, n2 = 8: p < 0,5).
Conclusion :
Cette étude montre que l’administration journalière d’Astaxanthine naturelle à la dose de 4 mg permet de faire baisser le taux de CRP de l’ordre de 20 % par rapport à un placebo.
Cependant, si l’on tient compte de la récente littérature considérant la CRP comme un marqueur santé tant sur le plan cardiovasculaire que pour d’autres fonctions vitales, la réduction de celle-ci par l’Astaxanthine mérite donc une attention particulière dans les états inflammatoires chroniques.
Les analyses sanguines de cette étude confirment donc que les puissants effets anti-radicalaires de l’Astaxanthine naturelle issue de la micro-algue Haematococcus pluvialis sont de nature à expliquer son action d’aide à la lutte contre l’inflammation en s’attaquant à l’origine du déclenchement du processus inflammatoire.
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