« Source : 37°2 magazine »
En cas de stress prolongé, les glandes surrénales réagissent en sécrétant de grandes quantités d’une hormone appelée Cortisol qui en fait n’est rien d’autre qu’une cortisone naturelle synthétisée par l’or- ganisme lui-même.
Cette hormone “anti-stress” a aussi “malheureusement” un impact sur le métabolisme graisseux. Contrôler le stress pourrait donc être aussi une manière d’aider à contrôler l’excès de poids.
Comment agit le Cortisol de notre organisme sur la prise de poids ?
Son action est multiple.
Ses premiers effets sont cérébraux, ce qui a pour conséquence d’augmenter notre appétit et nos fringales pour des aliments qui nous font plaisir ou des aliments « consolation », comme le sucre, les graisses ou l’alcool. Les effets du Cortisol (et des glucocorticoïdes en général) sur la prise alimentaire passent en partie par l’intermédiaire d’un neuropeptide (neuropeptideY), fabriqué par une zone particulière du cerveau appelée Hypothalamus ; il est un stimulant énergique de l’appétit. De plus ce neuropeptide Y interfère sur la production d’Insuline (hormone de la régulation du taux de sucre dans le sang) ainsi que sur le stockage des graisses de réserve. Des études sur le modèle animal démontrent qu’une prise de poids peut être déclenchée par la prise de ce neuropeptide.
Une deuxième action du Cortisol se situe au niveau de nos cellules graisseuses elles-mêmes : il leur envoie un signal de réserve énergétique en leur demandant de conserver plus de graisses et d’en libérer aussi peu que possible. Il s’oppose également à l’action de certaines hormones comme l’Insuline, de telle sorte que le contrôle du sucre sanguin est perturbé et que les fringales d’aliments de confort ou de consolation sont augmentées.
Le Cortisol peut aussi interférer sur un neuro-médiateur appelé Sérotonine qui, dans notre organisme, est un régulateur essentiel de l’humeur et dont la perturbation peut conduire à une sensation de dépression et, encore une fois, à davantage d’envies d’aliments dits de consolation. Des études récentes montrent que le Cortisol a un impact sur les neuromédiateurs de la prise alimentaire.
Son interaction avec d’autres hormones ne s’arrête pas là, en effet il est capable de perturber l’hormone de croissance ce qui peut avoir une incidence sur la perte musculaire et un gain de masse grasse.
Enfin, une élévation continuelle de cette hormone du stress fini par perturber le fonctionnement de la glande thyroïde qui règle notre métabolisme de base et donc notre consommation énergétique et calorique.
Tous ces effets combinés font que notre organisme ingère plus de calories et en brûle de moins en moins.
Différentes études sur le stress, l’alimentation et le Cortisol ont permis de constater que les femmes présentant une accumulation préférentielle de graisses dans la région abdominale produisaient davantage de Cortisol lorsqu’elles étaient stressées que celles dont le poids était réparti autrement.
D’autres études montrent que les femmes ayant des niveaux élevés de Cortisol provoqués par le stress avaient tendance à manger davantage dans des situations stressantes.
Le stress, peut donc augmenter le stockage de graisses et favoriser l’envie de manger. Contrôler le stress pourrait donc aider à contrôler le poids.
Diminuer l’impact du stress
Pour cela il est indispensable d’avoir une activité physique régulière et une bonne hygiène de vie dont le sommeil fait partie. Un bon équilibre permet de diminuer le stress et par voie de conséquence le taux de Cortisol dans notre sang.
Sur le plan alimentaire on évitera les excès de sucre et d’alcool de même que la caféine. Une étude publiée (July/August 1998 issue of Psychosomatic Medicine) montre que la caféine est capable d’augmenter les taux de Cortisol mais aussi de l’ACTH qui est une autre hormone du stress.
La Rhodiole : la reine des plantes anti-stress
La Rhodiole (Rhodiola rosea) a tout d’abord été utilisée en Union Soviétique. Elle entre dans la catégorie des plantes dites “adaptogènes” c’est à dire qui préparent l’organisme à lutter contre le stress. Elle est stimulante, capable d’aider à lutter contre la dépression, renforce l’endurance et l’attention mais aussi la mémoire et d’une manière générale les facultés cognitives.
Des études montrent que l’extrait de Rhodiole pourrait aider à normaliser les niveaux de sucre sanguin et diminuer ceux du glucagon. Cet effet s’appuie sur ses propriétés dites adaptogènes, incluant des actions sur les surrénales susceptibles d’aider à réguler les niveaux d’insuline. D’autres travaux ont également montré qu’un extrait de Rhodiole peut prévenir l’augmentation des bêta-endorphines générée par le stress.
Une étude clinique menée chez l’homme confirme que Rhodiola rosea abaisse les niveaux de Cortisol salivaire chez des sujets stressés et ce, versus placebo. Le Cortisol salivaire est directement proportionnel à notre taux de Cortisol sanguin.
Le but de cette étude était initialement de rechercher les effets de la Rhodiole sur l’attention, la qualité de vie, la fatigue et les signes de dépression chez des sujets présentant une fatigue physique et psychique consécutives à plusieurs mois de stress.
Cette étude en double aveugle versus placebo a porté sur 60 sujets présentant un syndrome de fatigue depuis au moins 2 semaines et consécutif à un stress sévère depuis au moins 6 mois.
L’étude a duré 28 jours.
Les critères d’évaluation des résultats étaient parfaitement standardisés :
- Echelle de Burnout de Pines
- Echelle de dépression de Montgomry-Asberg (MADRS)
- Test de Conners II sur l’attention et la performance
- Questionnaire sur la qualité de vie
- DOSAGE DU CORTISOL SALIVAIRE AU REVEIL
(Le cortisol salivaire reflète parfaitement le cortisol sanguin. Le réveil constitue un stress léger auquel l’organisme répond par une augmentation du cortisol. Chez les sujets fatigués et stressés cette réponse est modifiée)
Résultats :
Après 28 jours de traitement l’étude montre une différence statistiquement significative en faveur de la Rhodiole par rapport au placebo.
Tous les critères sont améliorés, avec une préférence pour ceux de l’échelle de “Burnout” de Pines ainsi que l’attention et la performance.
La preuve biologique est également apportée puisque l’on constate une nette baisse du Cortisol salivaire.
La prise de Rhodiole nécessite néanmoins un certain discernement car il existe des dizaines de variétés dont certaines totalement inefficaces. Seule la concentration en certains principes actifs est susceptible de garantir la qualité de la plante. Les résultats sont donc variables en fonction de la qualité des produits proposés sur le marché.
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