Peu connue, l’ostéolyse fait pourtant partie de notre quotidien. Généralement d’ordre physiologique, elle peut s’aggraver sous l’influence de facteurs extérieurs. Dans cet article, nous verrons en quoi l’ostéolyse est nécessaire à la reconstruction de votre squelette et comment elle peut perturber votre quotidien. Bonne ou mauvaise nouvelle, voici tout ce que vous devez savoir sur l’ostéolyse.
L’ostéolyse : c’est quoi ?
Un petit retour aux apprentissages du corps humain est nécessaire à la compréhension de l’ostéolyse. Alors, rappelons le fonctionnement de ce cher squelette nous supportant quotidiennement.
L’os : un organe vivant
On le constate dès le plus jeune âge, les os grandissent, se renouvellent et se réparent en permanence. En langage médical, on désignera ce processus de remodelage osseux. La régénération perpétuelle de l’os est possible grâce au travail de résorption et de formation de deux types de cellules osseuses : les ostéoclastes et les ostéoblastes. Les premières ont la mission de « creuser » l’os tandis que les secondes sont chargées de le reconstruire.
Ensuite, le cristal de calcium calcifie le nouveau tissu ostéoïde. C’est ce qu’on appelle la minéralisation osseuse. Avec l’aide des vitamines D, du calcium et des hormones sexuelles, le renouvellement du tissu osseux s’opère naturellement.
Mais avec l’âge, l’activité des cellules osseuses ralentit. On observe alors un déséquilibre du remodelage osseux défavorisant la formation. Ce phénomène de vieillissement, plus présent chez les femmes à partir de la ménopause, provoque de multiples maladies osseuses.
L’ostéolyse : un processus naturel
Lorsque les os subissent une agression extérieure, les cellules osseuses s’activent. On parlera d’ostéolyse pour désigner l’activité des ostéoclastes consistant à détruire le tissu osseux. À l’inverse, l’ostéocondensation se traduira par une augmentation de la densité osseuse.
Si la résorption est compensée par le renouvellement du tissu osseux, on qualifie ce processus naturel d’ostéolyse physiologique. Toutefois, une ostéolyse excessive ou pathologique peut survenir en présence d’une maladie.
Les différentes formes d’ostéolyse
Avant toute chose, on distingue :
- l’ostéolyse mitée (aucune source fiable à ce sujet, est-il possible de voir avec le client pour me transmettre des informations ?),
- l’ostéolyse géographique,
- l’ostéolyse ponctuée ou perméative.
Elles sont la conséquence des multiples pathologies présentées ci-dessous.
L’ostéolyse maligne
En raison de la prolifération maligne des plasmocytes (lymphocytes B), cette affection peut entraîner de multiples lésions osseuses.
En cas de métastases osseuses ou de myélome (cancer hématologique), l’ostéolyse pathologique provoque une hypercalcémie, autrement dit une fuite excessive du calcium dans le sang. Malheureusement, cette situation critique nécessite une hospitalisation de toute urgence, ainsi qu’un parcours de soin spécifique.
L’ostéolyse péri-prothétique
Certaines personnes arthrosiques sont amenées à porter des prothèses aux hanches ou aux genoux afin de remplacer des articulations défaillantes et retrouver leur mobilité.
L’usure, provoquée par les frottements répétés de l’os et de l’implant, peut déclencher une ostéolyse autour de la prothèse. Cette réaction fragilise l’appareillage et nécessite une nouvelle intervention chirurgicale.
L’acro-ostéolyse
L’acro-ostéolyse se caractérise par la destruction osseuse progressive des extrémités. Elle atteint les phalanges distales des doigts et des orteils. Bien sûr, son évolution varie d’un individu à l’autre, mais les formes les plus graves entraînent la résorption totale des phalanges, des métatarsiens et des métacarpiens.
On distingue deux types d’acro-ostéolyse :
- les acro-ostéolyses acquises : elles résultent d’un syndrome de Raynaud (une maladie artérielle), d’une polyarthrite rhumatoïde, d’une parathyroïdie ou d’une sclérodermie (une maladie auto-immune). Elles peuvent également survenir après un impact répétitif sur les extrémités. Les guitaristes, par exemple, y sont souvent exposés,
- les acro-ostéolyses primitives : plus rares, elles touchent de jeunes patients atteints du syndrome d’Hajdu-Cheney, une pathologie héréditaire. Elle est aussi à l’origine d’une maladie orpheline, la maladie de Gorham.
L’ostéolyse claviculaire
Généralement, cette pathologie atteint les jeunes sportifs. Cependant, on l’observe dès la quarantaine chez les patients pratiquant régulièrement des sports de contact ou de la musculation. L’intervention chirurgicale est préconisée pour la soigner.
La maladie de Paget
Alors qu’elle était l’une des pathologies chroniques osseuses la plus répandue après l’ostéoporose, la maladie de Paget se raréfie. Bénigne, elle handicape cependant ceux qui en souffrent. Cette maladie squelettique se caractérise par le remodelage pathologique de certaines régions localisées du tissu osseux. Elle peut toucher le crâne, les vertèbres, le bassin, les fémurs et les tibias.
L’ostéoporose
Il s’agit une maladie osseuse impliquant une diminution de la couche calcique et entraînant une grande fragilité des os. Pour tout savoir sur l’ostéoporose, nous vous invitons à consulter l’article qui lui est consacré sur le blog.
Le diagnostic de l’ostéolyse
Afin de diagnostiquer l’ostéolyse, les médecins et spécialistes ont recours à divers examens radiologiques :
- l’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique),
- la scintigraphie osseuse,
- la TDM (scanner).
Les biopsies détermineront la nature de l’ostéolyse.
Les solutions pour lutter contre l’ostéolyse
Certaines formes d’ostéolyse d’origine maligne ou héréditaire sont difficilement prévisibles. Pour elles, le traitement médicamenteux ou chirurgical est inévitable.
En revanche, il existe des moyens simples et efficaces pour lutter naturellement contre l’ostéoporose et l’ostéolyse physiologique :
- pratiquez une activité physique régulière : faire du sport quotidiennement renforce les os et stimule la production osseuse,
- adoptez une alimentation équilibrée : manger suffisamment de protéines, de calcium, de magnésium, de phosphore et de vitamine K maintient la bonne santé des os,
- prenez soin de votre sommeil : dormir est essentiel à la régulation du système hormonal et au bon fonctionnement de l’organisme,
- détendez-vous : le stress favorise la production de cortisol agissant directement sur le remodelage osseux et la malabsorption du calcium,
- faites des cures de compléments alimentaires : manger sainement reste une priorité ! Toutefois, la prise de compléments alimentaires peut aider à absorber les nutriments nécessaires à la formation du tissu osseux. Par exemple, l’association de la vitamine D et de la vitamine K2 facilite la minéralisation osseuse,
- exposez-vous au soleil : 20 minutes par jour, c’est le temps idéal pour faire le plein de vitamine D !
Parce que votre squelette vous soutient et vous protège, prenez-en soin avec les laboratoires Monin Chanteaud !
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