Les causes de l’arthrose et de la polyarthrite
Maladie articulaire dégénérative, l’arthrose se définit par une dégradation du cartilage situé à l’extrémité des os. Habituellement, le rôle de ce tissu conjonctif consiste, lors des mouvements, à distribuer uniformément le poids sur l’articulation. Toutefois, sa dégénérescence entraîne de multiples symptômes pouvant handicaper le quotidien des personnes atteintes d’arthrose.
La polyarthrite rhumatoïde, quant à elle, est une maladie articulaire auto-immune qui se manifeste par inflammation sévère de la membrane synoviale et des articulations.
Les causes de l’arthrose
Différents facteurs peuvent expliquer une inflammation des articulations. Le vieillissement naturel est, sans doute, le plus répandu lorsqu’il s’agit d’arthrose. Toutefois, cette maladie chronique peut également être favorisée par :
- des antécédents familiaux : une prédisposition génétique peut exister. En effet, dans 50 % des cas, la génétique est responsable du développement de la maladie, surtout lorsqu’il s’agit de la hanche, des genoux et des doigts. En cas d’antécédents familiaux, il est donc préférable de contrôler ses articulations auprès d’un rhumatologue.
- des efforts répétitifs : certaines études ont démontré que le stress mécanique ou le surmenage articulaire, provoqué par des efforts physiques extrêmes et des mouvements répétitifs ou rapides, peuvent causer des micro-traumatismes au niveau des articulations. Certains sports (football, rugby…) et professions (métiers du bâtiment ou métiers avec port de charges lourdes), de par les vibrations, les positions prolongées ou encore les chocs, favorisent également les blessures. Sur le long terme, ces lésions peuvent entraîner une dégradation du cartilage et, par conséquent, de l’arthrose.
- des problèmes de surpoids : l’excès de poids favorise l’apparition de l’arthrose et aggrave son évolution. L’arthrose du genou, aussi appelée gonarthrose, est d’ailleurs près de cinq fois plus présente chez les patients en surpoids que chez les personnes de poids normal. En effet, la charge à laquelle est soumise l’articulation représente entre 3 et 6 fois le poids du corps lors de la marche. C’est d’autant plus important en cas d’obésité. Un rééquilibrage alimentaire est donc fortement recommandé chez les sujets arthrosiques ou à risque pour éviter toute répercussion néfaste sur les articulations.
● la sédentarité : la sédentarité entraîne une augmentation de la production d’acide lactique, ce qui favorise l’inflammation des articulations. En cas d’arthrose, la pratique d’un sport ou d’une activité physique régulière fait partie des solutions naturelles les plus efficaces pour lutter contre la douleur et réduire l’évolution de la maladie.
Les causes de la polyarthrite
Comme la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune résultant d’un dysfonctionnement du système immunitaire. Même s’il n’existe aucune certitude à ce jour, plusieurs facteurs semblent impliqués dans le déclenchement de cette maladie articulaire :
- la génétique : une prédisposition génétique peut expliquer la survenue d’une polyarthrite. Toutefois, rien ne prouve qu’il s’agisse d’une maladie héréditaire.
- l’activation des défenses immunitaires : après un vaccin ou une infection (grippe ou angine, par exemple).
- les modifications hormonales : à la suite d’une grossesse ou à l’arrivée de la ménopause, certaines femmes commencent à souffrir de polyarthrite rhumatoïde.
- les facteurs environnementaux : le tabagisme joue un rôle très important dans l’apparition de la maladie, mais également dans la réponse à son traitement. De même, les chocs émotionnels et les traumatismes peuvent être à l’origine de cette maladie articulaire.
Les symptômes de l’arthrose et de la polyarthrite
“Avoir mal aux os” n’est malheureusement pas le seul symptôme dont souffrent les personnes atteintes d’arthrose ou de polyarthrite rhumatoïde.
Les symptômes de l’arthrose
Généralement, l’arthrose touche les articulations les plus sollicitées comme le genou, la hanche, l’épaule, les cervicales ou encore la main. Sauf importante évolution, la douleur reste localisée dans ces zones, mais elle peut être plus importante la nuit, voire augmentée par l’effort. Les patients vont également se plaindre de sensations de frottement, de grésillement, de gonflement ou d’une déformation des articulations. Une diminution de l’amplitude des mouvements peut aussi être signalée.
La raideur articulaire, causée par la stagnation du liquide synovial sécrété durant la nuit ou lors d’une longue période d’inactivité, est un autre signe révélateur de l’arthrose. Au réveil, celle-ci peut durer moins de 30 minutes, le temps que le corps se remette en mouvement.
Les symptômes de la polyarthrite
Chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, les symptômes articulaires sont sensiblement les mêmes que pour l’arthrose. Toutefois, on peut noter quelques différences :
- les raideurs articulaires matinales durent plus d’une heure,
- les douleurs articulaires sont symétriques. Elles touchent les deux côtés du corps et, le plus souvent, cela concerne de petites articulations telles que les pieds, les chevilles ou les genoux,
- en plus des douleurs articulaires, les patients se sentent malades et fatigués,
- d’autres symptômes, non-articulaires, peuvent se manifester : fièvre, sécheresse oculaire et buccale, douleurs thoraciques, malaises, engourdissements, picotements, sensation de brûlure dans les pieds et les mains, etc.
Diagnostic et traitement de l’arthrose et de la polyarthrite
Il est encore impossible, pour le moment, de guérir de l’arthrose et de la polyarthrite. L’objectif consiste à réduire la douleur et à empêcher l’aggravation des lésions articulaires. Zoom sur le diagnostic et les différents traitements.
Diagnostic et traitement de l’arthrose
Devant des douleurs mécaniques de l’articulation associées à des facteurs favorables, le médecin peut rapidement évoquer l’arthrose. Il devra néanmoins confirmer son diagnostic par un examen clinique et des tests d’imagerie (radiographie, IRM) afin de contrôler l’atteinte du cartilage. En revanche, aucun marqueur dans le sang ne permet d’établir un diagnostic.
Si l’arthrose est confirmée, le traitement est généralement composé de paracétamol et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour soulager la douleur. Il existe également des alternatives naturelles efficaces comme le sport, le rééquilibrage alimentaire, les massages et la prise de compléments alimentaires naturels.
Diagnostic et traitement de la polyarthrite
La polyarthrite rhumatoïde peut être difficile à diagnostiquer, car les symptômes ressemblent à ceux d’autres maladies articulaires telles que l’arthrose : articulations douloureuses, raideur matinale, gonflements articulaires, etc. Dans un premier temps, l’examen clinique permet d’évaluer l’importance de l’inflammation. Il peut être complété d’un test sanguin pour contrôler la présence d’anticorps anti-protéine citrullinée et d’une radiographie ou d’une IRM pour localiser l’inflammation.
L’évolution de cette maladie auto-immune est imprévisible et chaque patient réagit différemment. Dans les cas les plus avancés, des médicaments peuvent être prescrits pour stopper la destruction des articulations, mais des solutions naturelles peuvent aussi aider à mieux vivre la maladie au quotidien, notamment en agissant sur le stress, facteur d’évolution de la polyarthrite rhumatoïde.
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