Brûlures, irritations, démangeaisons : entre l’infection urinaire et la mycose, la frontière symptomatique est fine. L’une comme l’autre représente un motif important de consultation. La candidose vulvo-vaginale, ou mycose vaginale, concerne entre 10 et 20 % de femmes ayant une vie sexuelle active, tandis que l’infection urinaire touche près de 50 % des femmes adultes. Bien que ces affections soient toutes les deux localisées au même endroit, il existe bel et bien des différences entre elles. Alors, pour ne plus jamais les confondre et agir au plus vite, les laboratoires Monin-Chanteaud vous informent.
Une infection urinaire : c’est quoi ?
Pour comprendre ce qu’est une infection urinaire, commençons par rappeler les différentes fonctions du système urinaire.
L’appareil urinaire : comment ça marche ?
Tout d’abord, l’appareil urinaire est constitué de l’urètre, les uretères, les reins et la vessie. Chacun de ces organes a une fonction qui lui est propre :
- L’urètre est un conduit situé à la sortie de la vessie et a une fonction excrétrice. Il permet d’évacuer l’urine lors de la miction,
- Les uretères sont deux conduits musculaires facilitant l’acheminement de l’urine depuis les reins vers la vessie,
- Les reins ont un rôle essentiel. Ils filtrent les déchets transportés par le sang et les éliminent par les voies urinaires,
- La vessie, quant à elle, est un grand réservoir capable de contenir jusqu’à 3 litres d’urine avant de l’évacuer par l’urètre.
Bien sûr, le système urinaire diffère selon le sexe. Celui de l’homme est également constitué d’une prostate et d’un tractus urinaire plus long que la femme. Néanmoins, il est aussi sujet aux bactéries et peut souffrir d’une inflammation douloureuse : la protestatite.
Les infections urinaires
De nombreuses pathologies urinaires sont d’origine bactérienne. La cystite, la plus fréquente, est une inflammation aiguë de la vessie, souvent sans gravité, touchant majoritairement la population féminine. D’ailleurs, une femme sur deux est touchée par la cystite au cours de sa vie, que ce soit au début de son activité sexuelle ou après la ménopause. Dans 90 % des cas, elle résulte d’une prolifération de bactéries, les Escherichia Coli, transportées de la région vulvaire et anale à la vessie en passant par l’urètre.
Systématiquement, elle s’accompagne d’une urétrite, autrement dit une inflammation de l’urètre. Cette infection survient parfois seule et dans ce cas, il peut s’agir d’une infection sexuellement transmissible (IST) plutôt fréquente chez l’homme. Le gonocoque et la chlamydia sont deux agents infectieux responsables de l’urétrite.
Enfin, une affection plus grave se manifeste parfois lorsque la cystite est mal traitée : la pyélonéphrite. Il s’agit d’une inflammation du rein et du bassinet (la partie du rein stockant les urines) plus fréquente chez la femme enceinte.
Les symptômes d’une infection urinaire
En cas d’infection urinaire, certains signes et symptômes devraient vous alerter :
- sensation de brûlure à la miction,
- douleurs urinaires,
- envie impérieuse et irrépressible d’uriner,
- impression de poids dans le bas du ventre,
- odeur inhabituelle,
- urine trouble,
- possibles traces de sang dans les urines (elles ne sont pas obligatoirement signe de gravité).
Après le début du traitement, les symptômes peuvent persister encore quelques jours.
En cas de fièvre ou de douleur lombaire, consultez au plus vite votre médecin. La cystite ne provoque pas ce type de symptômes.
Une mycose : c’est quoi ?
Comment ne pas confondre l’infection urinaire et la mycose ? Toutes deux brûlent lors de la miction et sont très désagréables à vivre ! Voici comment les distinguer.
La mycose : une infection génitale
Candida Albicans, c’est le petit nom du champignon à l’origine de la mycose. Il suffit d’un simple déficit immunitaire ou d’un déséquilibre de la flore microbienne vaginale pour que ce dernier prolifère et colonise la muqueuse vaginale. Plus incroyable, la contamination est dite “endogène”, ce qui signifie que la contamination est interne et provoquée par nos propres candida. En effet, le tube digestif contient des Candida Albicans, tout comme la flore vaginale en est composée à hauteur de 30 % environ. Elle n’est donc pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible (MST).
Chez la femme, la mycose se manifeste par une infection et une inflammation aiguë de la vulve et du vagin : c’est la vulvo-vaginite. Il peut s’agir également d’une vaginose bactérienne qui se caractérise par une multiplication des germes anaérobies et une disparition des lactobacilles. Près d’une femme sur trois est concernée, mais, en l’absence de symptômes, peut ne jamais s’en apercevoir.
Les symptômes d’une mycose vaginale
Les symptômes d’une mycose vaginale varient d’une femme à l’autre :
- picotements et démangeaisons vaginales et vulvaires,
- brûlures vulvaires,
- gonflements au niveau de la vulve (aspect œdématié),
- pertes blanches ou jaunâtres malodorantes,
- dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels),
- brûlures.
La plupart du temps, les candidoses vulvo-vaginales surviennent en seconde partie du cycle menstruel, au cours du troisième trimestre de la grossesse ou encore après la ménopause. Le stress, les antibiotiques à large spectre, le diabète et les dispositifs intra-utérins sont des facteurs pouvant provoquer un déséquilibre de la flore vaginale.
Comment reconnaître une infection urinaire d’une mycose et inversement ?
Afin de se soigner correctement, il est important de différencier la mycose et l’infection urinaire. Rassurez-vous, c’est en réalité très simple :
➔ L’inflammation urinaire touche l’appareil urinaire.
➔ La mycose touche l’appareil génital.
Dans la première situation, vous retrouverez des symptômes majoritairement urinaires : brûlures à la miction, pollakiurie (volume urinaire diminué, mais fréquent), envie irrépressible d’uriner ou encore urine trouble.
Dans le second cas, il s’agira essentiellement de pertes blanches-jaunâtres et de démangeaisons vaginales et anales. Quant aux brûlures, elles sont permanentes et se manifestent en dehors de la miction. Attention, ces symptômes sont aussi le signe d’une allergie banale. Pensez à consulter votre médecin qui vous prescrira le traitement le plus approprié.
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