Souvent associées à l’adolescence, les règles douloureuses ne concernent pas que les jeunes filles. Pour une majorité de femmes, les cycles menstruels sont vécus sans complications jusqu’à l’arrivée de la préménopause. À cette période, l’intensité des douleurs menstruelles peut passer de légère à modérée, voire sévère pour certaines.
Préménopause : bouleversements hormonaux et changement des menstruations
Tout au long de leur vie, les femmes vivent de grands bouleversements hormonaux : les premières règles, les grossesses, la préménopause, puis la ménopause. Même si elles sont essentielles au bon fonctionnement de l’organisme, chacune de ces étapes entraîne son lot de désagréments.
Vers l’âge de 45 ans, le corps commence peu à peu à se préparer à l’arrivée de la ménopause. C’est ce qu’on appelle la préménopause. Durant cette période, la sécrétion des hormones sexuelles féminines, les œstrogènes et la progestérone, ralentit au point de provoquer un dérèglement hormonal, des changements au niveau du flux menstruel, ainsi que des symptômes plus ou moins intenses selon les femmes. Il n’est donc pas rare d’avoir des cycles longs, des cycles courts, des règles abondantes, des règles irrégulières ou encore des pertes vaginales appelées “spotting” en dehors des règles.
D’autres symptômes, semblables à ceux qui se manifestent en cas de syndrome prémenstruel (SPM) peuvent également se présenter chez les femmes pré-ménopausées :
- les douleurs musculaires,
- les douleurs mammaires,
- les douleurs articulaires,
- la prise de poids,
- les maux de tête,
- l’irritabilité,
- les sautes d’humeur,
- les bouffées de chaleur,
- l’anxiété,
- etc.
Ce sont donc surtout les changements de menstruations et les règles douloureuses qui orientent les femmes sur la piste de la préménopause.
Les causes de ces douleurs à la préménopause
Le rapprochement des règles ou leur abondance peut causer un certain nombre de problèmes de santé et, plus particulièrement, une carence en fer, voire une anémie. C’est pourquoi il est important de consulter son médecin généraliste ou son gynécologue pour effectuer, si nécessaire, un bilan sanguin.
Aussi, quand les menstruations se font plus rares, du fait de la baisse du taux d’œstrogènes, la muqueuse utérine continue d’épaissir. Au moment des règles, l’utérus finit par l’expulser et c’est alors que les douleurs apparaissent. Cela se traduit par :
- une ménorragie : un flux menstruel abondant n’excédant pas 7 jours,
- une hyperménorrhée : un flux menstruel abondant excédant 7 jours,
- et/ou une dysménorrhée : des douleurs légères, modérées ou intenses avant, pendant et après les règles.
D’autres facteurs peuvent également provoquer des douleurs menstruelles :
- Les fibromes utérins : durant la préménopause, 30 à 40 % des femmes en souffrent. Ces tumeurs non cancéreuses s’accrochent sur la paroi de l’utérus et provoquent des douleurs abdominales, ainsi que des saignements.
- L’adénomyose : il s’agit d’une forme particulière d’endométriose qui se caractérise par l’invasion du muscle de l’utérus par l’endomètre.
- L’endométriose : l’endométriose justement, parlons-en. Même si cela reste un fait rare car la préménopause s’accompagne souvent d’une disparition progressive des symptômes, il est possible que l’endométriose soit diagnostiquée à cette période. En effet, la mise en place d’un traitement hormonal substitutif peut réveiller d’anciennes lésions d’endométriose.
- Le prolapsus : avec l’âge, les muscles de la ceinture pelvienne se relâchent. Les organes pelviens tels que l’utérus, l’intestin et la vessie changent de position et/ou se déplacent, ce qui peut causer beaucoup d’inconfort et de douleurs.
Soulager les douleurs menstruelles pendant la périménopause
Si vous souffrez de douleurs menstruelles pendant la périménopause, la première chose à faire est de consulter votre médecin généraliste ou votre gynécologue. Selon l’origine, une prise en charge spécifique vous sera recommandée.
Par ailleurs, voici quelques astuces pour vous aider à vaincre les douleurs menstruelles plus facilement :
- Posez une bouillotte d’eau chaude sur la région pelvienne : c’est prouvé scientifiquement, la chaleur apaise les règles douloureuses.
- Mangez bien : certains aliments augmentent les inflammations. Pour les éviter, diminuez le sel, les aliments trop riches en sucres et en graisses, mais également les boissons alcoolisées, ainsi qu’à base de caféine.
- Faites de l’exercice : pour masser les organes internes (la vessie, le tube digestif, l’utérus et l’intestin), marchez… Souvent et beaucoup. En effet, la marche augmente le flux sanguin vers ces organes et diminue surtout le stress !
- Dormez sur le côté : cette position fœtale relaxe les muscles et détend particulièrement.
- Hydratez-vous régulièrement : la déshydratation augmente la rétention d’eau, ce qui amplifie les ballonnements et aggrave les crampes abdominales. Il est donc primordial de boire régulièrement de l’eau et de consommer des aliments riches en eau comme le céleri, la pastèque ou encore le concombre.
- Mangez des fibres, des fruits et des légumes : avec la baisse du taux d’œstrogène, la périménopause provoque des troubles de la digestion et, notamment, des problèmes de constipation. Pour les éviter, consommez des fruits, des légumes et des fibres. Si c’est insuffisant, parlez-en à votre médecin.
Les compléments alimentaires sont aussi une solution naturelle pour prévenir les douleurs menstruelles pendant la préménopause.