Vers l’âge de 50 ans, les femmes vivent un processus naturel important : la ménopause. Plus ou moins marquante, elle se traduit par l’arrêt des menstruations et de l’ovulation. Chez chacune d’entre elles les symptômes de la ménopause se manifestent de manière totalement aléatoire. Pour certaines, la contraception masque les signes précurseurs. Alors, comment repérer les premiers signes de la ménopause et quels sont ses symptômes les plus fréquents ?
La ménopause : ce qu’il faut savoir
Le cycle d’une femme est loin d’être un long fleuve tranquille ! Dès la puberté, les hormones travaillent pour accueillir les premières règles et des changements physiques s’opèrent pour préparer le corps à donner la vie. Durant près de 40 ans, la femme vit au rythme du cycle menstruel. Pendant ce temps, les ovaires produisent des œstrogènes et de la progestérone. Ces hormones sexuelles sont essentielles à l’ovulation et le bon fonctionnement du métabolisme féminin.
Si elle n’arrive pas du jour au lendemain, la période de la ménopause correspond à la fin de la production de ces hormones ovariennes. Médicalement parlant, l’interruption totale de l’ovulation et des menstruations pendant 12 mois consécutifs annonce le début de la ménopause. En moyenne, elle survient à la cinquantaine. Néanmoins, chaque femme est unique et l’âge de la ménopause peut être influencé par l’hérédité ou l’état de santé. Elles peuvent très bien faire face à une ménopause précoce, vers l’âge de 40 ans, ou être ménopausées après 55 ans. C’est le corps qui décide ! Ce passage incontournable du cycle féminin est précédé d’une phase transitoire hormonale : la périménopause. Elle se caractérise par l’ensemble des changements hormonaux vécus entre 2 et 5 ans avant la ménopause.
Les premiers signes de la ménopause
La ménopause est un vrai chamboulement dans le corps d’une femme et aucune ne la traverse de la même façon. La périménopause permet l’acceptation, plus ou moins modérée, de ce bouleversement. En effet, la sécrétion des hormones ovariennes devient irrégulière, ce qui entraîne quelques changements sur le plan physique et émotionnel. Alors que certains signes avant-coureurs sont plutôt désagréables, d’autres sont difficiles à supporter au quotidien. Leur intensité varie d’une femme à une autre : 20 à 30 % d’entre elles souffrent de symptômes aggravés, tandis que d’autres passent au travers des symptômes les plus courants ! Pendant cette phase de fluctuations hormonales, 3 signes vous mettront la puce à l’oreille :
- Des règles irrégulières : les cycles menstruels sont perturbés. Ils sont plus courts ou plus longs qu’à l’accoutumée, prennent du retard ou disparaissent quelques mois. Les saignements deviennent plus légers ou, à l’inverse, plus abondants, le tout avec une augmentation des douleurs prémenstruelles.
- Une prise de poids : avec la chute du taux d’œstrogène, le métabolisme manque de résistance, devient sensible au stress et stocke plus facilement les graisses. Dans ce cas, l’activité physique et une bonne hygiène alimentaire sont recommandées.
- Des sautes d’humeur : l’anxiété, le stress, l’irritabilité et la tristesse sont difficiles à gérer pour la femme et sa famille. Mais, bonne nouvelle, ils ne sont pas de son fait, mais plutôt causés par un déséquilibre des niveaux de sérotonine, l’hormone du « bonheur ».
Une contraception fortement dosée en œstrogène peut cacher l’apparition des premiers symptômes de ce phénomène naturel. En cas de doutes, il est conseillé de consulter un gynécologue. Il mesurera le taux de FSH (hormone folliculostimulante) à l’aide d’un test sanguin. Selon les résultats, il déterminera si, oui ou non, l’interruption du moyen de contraception est nécessaire.
Les symptômes de ménopause les plus courants
Les deux dernières années précédant la ménopause, on remarque une accélération de la baisse des hormones ovariennes et, par conséquent, une augmentation, voire une multiplication des désagréments ressentis par la gente féminine. Au grand regret des femmes ménopausées, les bouffées de chaleur sont loin d’être une légende, mais un symptôme parmi tant d’autres :
Des troubles du sommeil : les sueurs nocturnes et bouffées de chaleur perturbent le sommeil pendant la périménopause et la ménopause. Le stress et la fatigue qui en découlent, augmentent les problèmes de concentration et les pertes de mémoire.
- Des bouffées de chaleur : nous en parlions plus haut, elles touchent près de 70 % des femmes ménopausées. Sans danger, elles sont parfois incommodantes lorsqu’elles sont accompagnées d’une rougeur de la peau ou d’une transpiration excessive.
- Une diminution de la libido : la baisse des hormones sexuelles implique un rétrécissement des parois vaginales. On constate une sécheresse de la muqueuse qui perd de son élasticité. Cela a pour effet de rendre les rapports sexuels plus douloureux, d’augmenter les risques d’infections par la modification de la flore locale et d’influencer la libido.
- Un dysfonctionnement de l’appareil urinaire : fuites urinaires, brûlures, irritations… Ces troubles sont causés par un affaiblissement du plancher pelvien, une descente d’organe, le vieillissement de la vessie ou une infection bactérienne. La consultation d’un médecin est primordiale pour y remédier au plus vite.
- Des douleurs articulaires : chez les personnes souffrant de rhumatismes inflammatoires, la ménopause amplifierait les douleurs au niveau des articulations.
D’autres indices tels que des maux de tête, des vertiges, des problèmes de peau ou des douleurs mammaires peuvent apparaître.
La ménopause est une période difficile à traverser pour une femme. C’est l’occasion de prendre soin de soi et de mettre en place quelques changements afin de favoriser le bien-être et la réduction du stress. Pour s’occuper de sa santé physique et mentale, il faut privilégier des méthodes naturelles, des activités sportives et de détente telles que la méditation ou le yoga, ainsi qu’une alimentation saine.