La ménopause est un processus naturel que toutes les femmes vivent en vieillissant. Pendant cette période, marquée par l’arrêt de l’ovulation et des menstruations, de nombreux changements hormonaux peuvent affecter le corps et provoquer divers symptômes tels que des bouffées de chaleur, de la fatigue, une perte de cheveux ou encore une prise de poids. Seulement, ces derniers peuvent aussi être le signe d’un déséquilibre thyroïdien, très fréquent entre 45 et 55 ans. Quels sont ces troubles ? Ménopause et thyroïde sont-elles forcément liées ?
La thyroïde
Pour bien comprendre les troubles de la thyroïde, il convient d’en expliquer son rôle.
Située à la base du cou, à l’avant de la trachée sous la pomme d’Adam, la thyroïde est une glande endocrine d’à peine 6 cm, pesant entre 10 et 25 grammes. Elle est composée de deux lobes séparés par un isthme central.
Elle sécrète trois types d’hormones thyroïdiennes (la thyroxine, la thyrocalcitonine et la tri-iodothyronine) dont les fonctions sont nombreuses :
- augmentent et diminuent le rythme cardiaque,
- régulent la température corporelle, le taux de cholestérol et la glycémie
- stimulent le système nerveux central et, par conséquent, jouent sur l’humeur,
- contrôlent le transit intestinal,
- influencent la masse musculaire et le poids,
- etc.
Le bon équilibre dans le sang des hormones thyroïdiennes est garanti par la Thyroid Stimulating Hormone (TSH), sécrétée par l’hypophyse dont la glande se trouve à la base du cerveau.
Certains facteurs, comme la prise de médicaments, le tabac ou le stress, peuvent perturber la sécrétion de ces hormones et, de ce fait, provoquer une hypothyroïdie ou une hyperthyroïdie.
L’hypothyroïdie
Lorsque la glande thyroïdienne sécrète une trop faible quantité d’hormones, l’hypothyroïdie est évoquée. Il s’agit rarement d’une hypothyroïdie congénitale, diagnostiquée dès la naissance.
Le plus souvent, l’hypothyroïdie est acquise. Autrement dit, elle se déclenche sous l’influence de divers facteurs.
Trois fois plus présente chez les femmes que chez les hommes, l’hypothyroïdie est le trouble thyroïdien le plus fréquent. Néanmoins, au début de la maladie, les symptômes sont peu marqués, pouvant retarder le diagnostic. Les personnes atteintes d’hypothyroïdie consultent lorsqu’elles remarquent, chez elles, certains dérèglements physiologiques et psychologiques tels que :
- une fatigue physique et intellectuelle,
- une somnolence diurne,
- des pertes de mémoire,
- une difficulté de concentration,
- une frilosité régulière associée à une baisse de la température corporelle (hypothermie),
- une baisse du rythme cardiaque (bradycardie),
- une prise de poids,
- une perte d’appétit,
- une perte de libido,
- une constipation,
- une perte de cheveux,
- des crampes, douleurs musculaires et raideurs articulaires,
- des règles irrégulières.
En présence de l’un de ces symptômes, il est donc important d’en parler rapidement à son médecin pour faciliter la prise en charge et retrouver une vie normale.
L’hyperthyroïdie
À l’inverse de l’hypothyroïdie, l’hyperthyroïdie se caractérise par une sécrétion importante des hormones thyroïdiennes. Cette production excessive entraîne un hyperfonctionnement du métabolisme et provoque une grande variété de symptômes :
- une perte de poids rapide malgré un appétit constant,
- une faiblesse musculaire,
- des palpitations cardiaques,
- un pouls rapide et irrégulier,
- une hypersudation et une augmentation de la soif,
- des nausées,
- de la diarrhée,
- une fatigue importante,
- des insomnies,
- des troubles de l’humeur,
- des tremblements,
- des règles irrégulières.
Ces symptômes sont plus ou moins marqués selon l’évolution de l’hyperthyroïdie.
Trouble de la thyroïde ou ménopause ?
On peut facilement constater la grande similarité des symptômes de l’hypothyroïdie et de la ménopause lorsqu’une femme évoque sa prise de poids, une irrégularité des règles, une perte de cheveux ou des changements d’humeur. Il est ainsi fréquent de passer à côté du diagnostic de l’hypothyroïdie durant cette période de grand chamboulement hormonal.
Seule exception symptomatique pouvant mettre le médecin sur une autre piste : les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Celles-ci évoquent plutôt une hyperthyroïdie ou l’installation de la ménopause. En effet, les personnes atteintes d’hypothyroïdie se plaignent plutôt d’avoir froid.
Des examens médicaux devront donc être prescrits pour préciser le diagnostic.
Perturbation de la thyroïde par la ménopause
Il est normal de se demander si la ménopause peut être à l’origine d’un trouble thyroïdien. D’autant plus que certaines études ont démontré que près de 3 % des femmes ménopausées ont un taux anormal de TSH.
Il est vrai que la ménopause, ainsi que les traitements hormonaux de substitution, prescrits pour soulager les symptômes de la ménopause, peuvent influencer la sécrétion des hormones thyroïdiennes. Toutefois, le niveau moyen de TSH tendrait davantage à augmenter avec l’âge qu’avec la ménopause.
Afin d’éviter d’éventuelles complications au niveau de la thyroïde, les endocrinologues préconisent de réaliser des bilans sanguins réguliers à partir de 45 ans, ainsi que 6 mois après la prise d’un traitement hormonal. Ces examens permettront de diagnostiquer une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie, ainsi que de surveiller l’évolution de ces maladies. Il peut également être nécessaire de passer une échographie pour contrôler le volume de la thyroïde, ainsi que la présence, ou non, de nodules.
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