Arrivées à la cinquantaine, de nombreuses femmes subissent les symptômes désagréables de la ménopause. Ce processus naturel implique la chute progressive de la production d’hormones sexuelles, tels que les œstrogènes. Mythe ou réalité ? Les bouffées de chaleur, les insomnies et les sautes d’humeur sont affaires courantes chez les femmes ménopausées. C’est, malheureusement, une réalité ! Pour la moitié d’entre elles, ces soucis n’arrivent pas seuls et sont accompagnés de douleurs articulaires.
La ménopause, source de douleurs
Non, les femmes ne se réveillent pas du jour au lendemain avec la ménopause. Cette période de modifications hormonales est précédée de la périménopause ou préménopause. Les ovaires interrompent la fabrication de l’œstrogène et de la progestérone, ce qui implique l’arrêt de l’ovulation. Lentement, les menstruations disparaissent pour laisser place aux signaux précurseurs. Pour un quart des femmes, cette phase, plus ou moins longue, surgit avec une panoplie de symptômes qui perdurent parfois une vingtaine d’années après l’arrêt définitif des règles :
- une grande fatigue,
- des bouffées de chaleur,
- des troubles du sommeil,
- une humeur changeante,
- un syndrome prémenstruel,
- une sécheresse vaginale,
- des règles irrégulières et des cycles menstruels diminués.
À ceux-là, s’ajoutent les douleurs articulaires ou « rhumatismes de la ménopause ». Méconnu jusqu’alors, le lien entre la douleur et la ménopause se confirme au tout début des années 2000. Des femmes atteintes du cancer du sein ont reçu un traitement bloquant la production d’œstrogènes et comme pour la ménopause, la conséquence a été immédiate puisque la moitié d’entre elles s’est plainte de douleurs articulaires. Cette réaction, souvent bénigne, se manifeste lorsque l’une des zones de l’articulation est atteinte. Selon une étude basée sur 8 000 patientes souffrant déjà de rhumatismes inflammatoires avant la ménopause, il semblerait qu’elle amplifie son action sur leurs capacités fonctionnelles.
La ménopause nuit aux articulations
La corrélation entre la carence en œstrogènes et le récepteur sensoriel de la douleur au niveau du cerveau est clairement établie. Lors de la ménopause, ces douleurs se logent plutôt dans les articulations.
Les femmes touchées par ce symptôme éprouvent des difficultés à se lever le matin tant le corps est « rouillé » et manque de souplesse. Elles signalent des gonflements, des rougeurs et des rhumatismes dans les doigts, les poignets, les genoux ou les épaules entre autres. Pour compenser la douleur articulaire, la patiente adopte une mauvaise posture qui déclenche des douleurs musculaires. Par exemple, une inflammation chronique de la hanche se ressent sur la marche. Elle demande plus d’efforts musculaires et les douleurs deviennent très vite invalidantes.
Bonne nouvelle ! Avec le temps, l’organisme s’adapte de plus en plus à ce nouvel équilibre hormonal et diminue la perception des douleurs.
Les remèdes naturels pour contrer les symptômes de la ménopause
Les médecins sont formels, les anti-inflammatoires et antalgiques sont inutiles. Le traitement hormonal serait le seul valable pour atténuer les signes de la ménopause. Cependant, certaines femmes privilégient une solution alternative plus douce. Voici 5 gestes naturels et sans hormones pour lutter efficacement contre les désagréments de la ménopause.
1- Surveiller son alimentation
L’étape de la ménopause est un moment souvent redouté dans la vie d’une femme et la prise de poids en fait partie. La surcharge pondérale amplifie les bouffées de chaleur ou les sueurs nocturnes, symptômes vasomoteurs de la ménopause. Des aliments riches en fibres ainsi qu’une bonne hydratation limitent les kilos en trop.
2- Manger du poisson riche en oméga-3
Ils sont bons pour le cœur, pour le moral et facilitent la vie des femmes ménopausées : les oméga-3. Irritabilité, fatigue, détresse psychologique ou encore dépression, le tableau dressé par la ménopause est loin d’être joyeux. Des recherches ont prouvé l’efficacité des oméga-3 sur la régulation des bouffées de chaleur et de l’humeur. Cette molécule se trouve dans les poissons gras comme le maquereau, le saumon, les sardines, le hareng ou en compléments alimentaires.
3- Pratiquer une activité sportive modérée et efficace
Le sport n’a pas de répercussion sur les symptômes vasomoteurs. En revanche, grâce aux hormones libérées lors de l’activité physique, il contribue à diminuer les douleurs articulaires, améliorer le sommeil et réguler l’humeur. Bien sûr, l’intensité des entraînements doit rester raisonnable et modérée. En cas de raideur au niveau des articulations, les étirements et les pratiques douces comme le pilates, le yoga ou la méditation favorise la souplesse et libère l’esprit.
4- Adopter les compléments alimentaires à base de phyto-oestrogènes
Les germes de soja, l’igname ou les graines de lin produisent des molécules semblables aux œstrogènes : les phyto-œstrogènes. Pour l’histoire, les femmes asiatiques dont l’alimentation est proche de la nature souffrent moins des effets indésirables de la ménopause que les occidentales. Si vos habitudes alimentaires sont éloignées de cette approche « végétale », la prise de compléments alimentaires est une méthode naturelle efficace.
5- Éviter la cigarette
En plus d’avancer l’âge de la ménopause, le tabagisme entretient le stress « oxydatif » qui encourage la baisse qualitative des œstrogènes. De même, la cigarette et les symptômes vasomoteurs ne font pas bon ménage. Proche de la ménopause ? Et si c’était une bonne occasion pour arrêter de fumer ?