400 000, ce chiffre représente le nombre de femmes en France qui, chaque année, parviennent à l’âge de la ménopause. Vers la cinquantaine, les ovaires cessent progressivement la production d’œstrogènes et de progestérone. Ce processus naturel implique l’arrêt total des menstruations ainsi que de l’ovulation. Si chaque femme réagit différemment face aux changements hormonaux et aux effets de la ménopause, cette période délicate est propice à l’altération de l’équilibre psychologique. Alors, comment se traduisent ces troubles psychologiques et comment s’en prémunir ? Retrouvez toutes nos réponses.
La ménopause : une période fragilisante
« Je suis vieille », « j’ai grossi », « j’ai perdu ma libido »… Ces dévalorisations constantes relèvent du quotidien d’un grand nombre de femmes ménopausées. Véritable période de turbulence, ce bouleversement hormonal commence dès la périménopause, en moyenne vers l’âge de 45 ans. Il résulte d’un vieillissement progressif des ovaires et de l’arrêt de la sécrétion des hormones sexuelles.
Bouffées de chaleur, douleurs articulaires, prise de poids, sont autant de signes précurseurs qui, selon les femmes, peuvent passer inaperçus ou perdurer dans le temps. Mais pourquoi certaines d’entre elles vivent la ménopause sereinement, tandis que d’autres en sont profondément fragilisées ? Si on laisse de côté la génétique, le contexte personnel, familial et professionnel, cette phase transitoire hormonale est l’occasion de puiser dans les profondeurs de l’inconscient. Si la femme se représente la ménopause comme une période négative ou dévalorisante, il y a de fortes chances qu’elle soit difficile à vivre.
Autre explication : la ménopause survient à l’apogée d’une vie et d’une carrière professionnelle. Les femmes ont peur de ne plus être à la hauteur au travail, les enfants quittent le cocon familial et les parents ressentent les premiers effets de la vieillesse. Même si peu de femmes ont encore un désir d’enfant à cet âge, la différence entre ne plus vouloir et ne plus pouvoir en avoir peut se révéler difficile à accepter. La fin de la fécondité marque la transition vers un autre cycle de vie : un facteur de fragilisation.
Les changements hormonaux, déclencheurs de troubles psychologiques
Vous n’êtes pas sans savoir que la ménopause peut perturber la vie quotidienne. Les troubles du sommeil sont parfois responsables d’une baisse d’énergie et d’une sensation de mal-être. On entre alors dans un cercle vicieux : fatigue, manque de productivité et de réactivité, anxiété, insomnie et ainsi de suite. Mais savez-vous que les fluctuations hormonales ont des conséquences psychologiques différentes selon la période et le type d’hormone sexuelle ?
- La progestérone est une hormone ovarienne de sédation. En quantité suffisante, elle aide à dormir, à se détendre et donne une sensation de bien-être. Durant la périménopause, la carence en progestérone se manifeste. Couplée à un excès d’œstrogènes, c’est le combo idéal pour multiplier les sautes d’humeur.
- Les œstrogènes sont des hormones féminines qui stimulent. En excès dans le corps, elles provoquent une certaine nervosité, de l’angoisse, des troubles du sommeil. Lorsque leur production chute, puis finit par s’arrêter à la ménopause, la femme a tendance à ressentir de l’apathie. D’ailleurs, tout au long du cycle féminin, 2 à 6 % des femmes sont touchées par le syndrome prémenstruel. À l’approche des règles, il se traduit par une envie de pleurer, symptôme que l’on retrouve à la ménopause.
- Les androgènes sont des hormones masculines, également présentes chez la femme en faible quantité. Leur taux diminue déjà à la trentaine et explique la baisse de libido, du plaisir et du désir sexuel.
Si les troubles durent dans de rares cas une vingtaine d’années, bonne nouvelle, pour un grand nombre de femmes, un nouvel équilibre hormonal s’installe entre trois et quatre ans.
Ménopause : 4 conseils pour lutter contre les effets psychologiques
Dans la majorité des cas, la ménopause ne fait que révéler un malaise plus profond. Elle n’est en aucun cas responsable des troubles psychologiques. Avant de lutter contre ces effets, il est donc important d’essayer de les comprendre et de prendre en charge la femme dans sa globalité : psychologique, physique, familiale et sociale.
Après consultation d’un médecin et une fois les causes médicales écartées, voici 4 conseils pour faire face à cette période fragilisante :
1- Affronter les bouleversements
Avec la ménopause arrive la crainte de vieillir : on parle de crise de milieu de vie. Pour affronter les bouleversements psychiques et physiques de cette phase de fluctuation hormonale, il faut pouvoir accepter le mouvement et renoncer à l’image figée de soi. Le partenaire est un acteur essentiel pour aider la femme à s’accepter. C’est l’occasion de se réinventer et d’être plus rayonnante que jamais dans sa féminité.
2- Mettre en place de nouvelles habitudes
Qui dit activité physique (marche, pilates, yoga, aquagym…) et alimentation variée, dit diminution des signes avant-coureurs de la ménopause. Plus la femme se sent bien dans son corps et plus elle côtoie de nouveau le bonheur !
3- Lâcher prise
La période de la ménopause est source de pensées incessantes. Il est grand temps de prendre soin de soi en pratiquant la méditation en pleine conscience, la psychologie positive ou en renouant avec la nature. Une petite marche en forêt, sur la plage ou en campagne, c’est l’apaisement garanti !
Si les ruminations persistent, la consultation d’un spécialiste peut s’avérer nécessaire.
4- Adopter des méthodes naturelles
Les désagréments tels que les bouffées de chaleur, les insomnies ou encore la sécheresse vaginale deviennent un vrai calvaire lorsqu’ils perdurent. Heureusement, il existe des méthodes naturelles pour les soulager : homéopathie, phytothérapie, compléments alimentaires… Ces solutions naturelles vous aident à mieux supporter ces symptômes et améliorent, par répercussion, votre bien-être.
Pour les 10 millions de femmes ménopausées en France, ce nouveau cycle de vie est la période idéale pour vivre une nouvelle introspection, se découvrir à nouveau et prendre soin de soi pour toujours plus de plaisir.