La ménopause est une étape importante dans la vie d’une femme. Elle marque la fin de la période reproductive et entraîne des changements physiologiques importants, notamment sur le plan osseux. En effet, pendant la ménopause, les œstrogènes, hormones sexuelles chargées de réguler la croissance osseuse, diminuent considérablement. Cette baisse de production peut entraîner une perte de densité osseuse et, par conséquent, une augmentation du risque de fractures. C’est ce qu’on appelle plus communément l’ostéoporose, une maladie dégénérative du tissu osseux touchant près d’une femme sur trois âgée de plus de 50 ans. Alors, pour savoir comment protéger vos os lors de la ménopause, consultez cet article des laboratoires Monin Chanteaud !
Les risques de l’ostéoporose pendant la ménopause
On dit de l’ostéoporose qu’elle est silencieuse jusqu’à ce qu’une fracture survienne à l’occasion d’un traumatisme, même minime. Elle affecte les os, les rendant plus fragiles et parfois même douloureux, mais bien souvent, elle passe inaperçue.
Pour bien comprendre son évolution, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) la classe en 3 stades :
- Stade 1 : il s’agit du stade précoce de la maladie. À ce stade, la masse osseuse diminue, mais ne cause aucun symptôme.
- Stade 2 : le squelette devient de plus en plus fragile. Des douleurs et/ou un déséquilibre peuvent se faire ressentir.
- Stade 3 : on parle d’ostéoporose sévère lorsque le T-score, résultat de l’ostéodensitométrie permettant de diagnostiquer la maladie, est inférieur à -2,5 avec un antécédent de fracture. À ce stade, le risque de fracture est bien plus important (fracture vertébrale, fracture de la hanche, fracture du poignet, etc.).
Davantage concernées par les chutes hormonales, les femmes ménopausées sont plus susceptibles de développer une ostéoporose que les hommes du même âge. En effet, le processus de remodelage osseux devient de moins en moins efficace et la perte de masse osseuse affaiblit le squelette.
Durant la ménopause, les fractures de la hanche sont particulièrement fréquentes, ce qui peut entraîner une invalidité permanente, une perte d’autonomie et une réduction de la qualité de vie. Les fractures du poignet, du col du fémur et des vertèbres sont également courantes chez les personnes atteintes d’ostéoporose. En revanche, les fractures de la clavicule, des côtes, du nez ou encore des os des pieds ne sont généralement pas liées à la maladie.
Précision : l’ostéoporose ne doit pas être confondue avec l’arthrose qui touche les articulations et, plus précisément, le cartilage.
Les symptômes de l’ostéoporose
Comme indiqué précédemment, l’ostéoporose est une maladie silencieuse, car elle ne présente la plupart du temps aucun symptôme. Cependant, certaines manifestations physiques peuvent pousser la personne touchée à consulter :
- Des fractures : signe le plus remarquable lorsque l’on souffre d’ostéoporose, il peut être l’indicateur d’une plus grande fragilité des os, surtout lorsque la fracture survient après une chute légère ou un choc banal. De plus, le rétablissement est plus lent chez les personnes atteintes d’ostéoporose et des déformations osseuses, telles qu’une courbure de la colonne vertébrale, peuvent être constatées.
- Des douleurs osseuses : selon l’emplacement de la fracture, des douleurs peuvent survenir. Elles sont généralement localisées au niveau de la région dorsale et s’intensifient lorsque la personne marche ou se tient debout, en raison d’un affaiblissement des vertèbres.
- Une perte de taille : il est possible que la maladie engendre une perte de taille plus ou moins supérieure à 4 cm. C’est généralement la conséquence d’une fracture vertébrale passée inaperçue.
En cas de doute, il est important de consulter un médecin qui aura recours à une ostéodensitométrie permettant de mesurer la densité minérale osseuse (DMO) et d’établir un diagnostic. Lorsque le T-score (valeur de comparaison) se situe entre -1 et -2,5, cela indique une ostéopénie, autrement dit une diminution de la densité osseuse précédant l’ostéoporose. Si le score est inférieur à -2,5, l’ostéoporose peut alors être confirmée.
Les moyens de protéger les os pendant la ménopause
Avant, pendant et après la ménopause, il est primordial pour les femmes de prendre des mesures pour protéger leur santé osseuse et réduire le risque d’ostéoporose. Voici quelques mesures simples et efficaces :
- Faire de l’exercice régulièrement : c’est prouvé ! Le sport aide à maintenir une bonne densité osseuse, à renforcer les muscles et à maintenir son équilibre, ce qui réduit considérablement le risque de fractures. Pour rester motivée et régulière, mieux vaut choisir un sport plaisant tel que la randonnée, la danse, la marche, le vélo ou encore le yoga. Les sports d’impact sont intéressants, mais nécessitent néanmoins un suivi régulier du médecin, notamment en cas de problèmes articulaires.
- Avoir une alimentation saine et équilibrée : une alimentation riche en calcium, vitamine D et protéines est importante pour la santé des os. Les aliments tels que les produits laitiers, les légumes verts, les noix et les graines sont d’excellentes sources nutritionnelles.
- Faire une cure de compléments alimentaires : si une alimentation saine est insuffisante pour fournir les nutriments dont votre corps a besoin, il peut être utile de prendre des compléments alimentaires. Les suppléments de calcium et de vitamine D sont particulièrement importants pour la préservation du capital osseux et la diminution des symptômes.
- Éviter le tabac et l’alcool : le tabagisme et l’abus d’alcool peuvent affecter la santé des os de différentes manières. Il est préférable de réduire, voire d’éviter la consommation de ces substances.
En conclusion, la ménopause peut avoir un impact significatif sur les os et augmenter le risque d’ostéoporose. En prenant toutes ces mesures, les femmes ménopausées peuvent réduire le risque de fractures et maintenir une qualité de vie optimale durant cette période de bouleversement hormonal.